À l'occasion du 61ème anniversaire de l'indépendance du Nigeria, le gouverneur de l'État d'Ondo, Rotimi Akeredolu commue les peines capitales de 26 condamnés à mort en prison à vie.
Cette mesure de grâce touche également 18 autres détenus condamnés à des peines de prison qui sont libérés.
Le gouverneur de l'Etat de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, commue en prison à vie les peines de trois condamnés à mort (Muhammed Abdulkadiri, Moses Akpan et Sunday Okondo).
Un deuxième décret, également à l'occasion de Noël, gracie six autres détenus qui sont libérés.
Deux ressortissants étrangers condamnés à mort pour trafic de drogue sont exécutés par pendaison à Singapour : Chijioke Stephen Obioha, Nigérian, et Devendran Supramaniam, Malaisien.
Condamnations et exécutions de 2007 à 2022 — Nigéria
Ces chiffres proviennent des rapports d'Amnesty International sur la peine de mort. Il s'agit du nombre de condamnations à mort et d'exécutions capitales dont Amnesty a connaissance au moment de la publication de ces rapports annuels (en général vers le mois d'avril) et dont elle a pu raisonnablement obtenir confirmation, sachant que pour certains pays les chiffres réels sont considérablement plus élevés.
Pour plus de précisions, consultez le dernier rapport : Condamnations à mort et exécutions en 2021.
Historique — Nigéria
2004 - condamnations à mort et peines de mort annulées
Aucune exécution n'a eu lieu en 2004 mais des condamnations à mort ont été prononcées et d'autres ont été annulées.
En octobre, un rapport du Groupe national d'étude sur la peine de mort recommande la mise en place d'un moratoire sur les exécutions en attendant de pouvoir garantir les droits de la défense et des procès équitables.
2003 - des condamnations à mort - des peines de mort par lapidation annulées - un débat parlementaire
Des peines de mort ont été prononcées par des hautes cours et par des tribunaux islamiques.
Le 25 septembre 2003, la cour d'appel islamique supérieure de l'État de Katsina a annulé la condamnation à mort par lapidation prononcée en mars 2002 contre Amina Lawal. En août, la cour d'appel islamique de Dutse (État de Jigawa), a annulé la peine de mort par lapidation prononcée contre Sarimu Mohamed Baranda.
Un débat parlementaire sur la peine de mort a été engagé en novembre à l'initiative du président Obasanjo : un "Groupe national d'étude sur la peine de mort" a été chargé d'émettre des recommandations.
2002 - une exécution et des condamnations à mort
Le 3 janvier 2002, une personne condamnée à mort pour meurtre en 2001 par un tribunal islamique a été exécutée. Au cours de l'année, au moins cinq personnes ont été condamnées à mort en vertu de la charia pour des infractions liées au comportement sexuel.
Par ailleurs, trois personnes ont été condamnées à la peine capitale par des hautes cours, et, le 27 mai, la Cour suprême a confirmé quatre condamnations à mort prononcées en 1999.