CITE DU VATICAN - La présidente des Philippines Gloria Arroyo a été reçue par le pape lundi au Vatican, deux jours après avoir aboli la peine de mort comme le réclamait l'Eglise de ce pays majoritairement catholique.
Mme Arroyo, qui a signé samedi la loi abolissant la peine de mort, a présenté ce texte au souverain pontife, selon un communiqué de la salle de presse du Vatican.
La loi, adoptée à l'unanimité au début du mois par le Sénat, commue de manière automatique les condamnations à mort prononcées contre environ 1.200 détenus. Aucune condamnation à mort n'a cependant été exécutée depuis l'entrée en vigueur d'un moratoire en 2000 sous la pression de l'Eglise catholique.
Le communiqué du Vatican ajoute que les entretiens entre Mme Arroyo et le pape ont également porté sur un projet de réforme de la Constitution destiné, selon la présidente philippine, à favoriser le développement harmonieux du pays en réservant une attention particulière aux plus pauvres.
Le pape et la présidente ont aussi parlé des perspectives de dialogue avec la population musulmane du pays et "de l'espoir d'une pacification nationale", selon la même source, alors que l'île de Mindanao (sud), à majorité musulmane, est en proie à une rébellion séparatiste.
Gloria Arroyo, de confession catholique, était accompagnée durant cette visite par sa famille et son ministre des Affaires étrangères.
Selon des sources vaticanes, ellle a invité Benoît XVI à se rendre aux Philippines.
Le pape Jean Paul II, le prédecesseur de Benoît XVI, s'était rendu deux fois aux Philippines, en 1981 et 1995.
Après son entrevue avec le pape, la présidente des Philippines a été reçue par le secrétaire d'Etat Angelo Sodano, puis est allée se recueillir sur la tombe de Jean Paul II dans la crypte de basilique Saint-Pierre.