Taipei - Un prisonnier a été exécuté vendredi à Taïwan, première exécution sur l'île depuis l'arrivée au pouvoir de la Présidente Tsai Ing-wen en 2016, a annoncé le ministère de la Justice.
Lee Hung-chi a été exécuté par balles dans une prison de Kaohsiung (sud) pour avoir tué en 2014 son ex-femme et sa fille âgée de cinq ans.
Il avait poignardé son ex-femme devant le jardin d'enfants que leurs deux filles fréquentaient puis s'était enfermé dans sa voiture avec l'une de ses filles, tentant de se suicider en inhalant du monoxyde de carbone.
Lee Hung-chi a survécu, mais la fillette est morte deux mois plus tard malgré les efforts des médecins.
"Ses actions ont été violentes et impitoyables... et ont infligé des dégâts irréparables aux familles des victimes", a déclaré à la presse Chen Ming-tang, la ministre adjointe à la Justice, estimant que les chances de réhabilitation de M. Lee étaient inexistantes.
Après une suspension de cinq ans, Taïwan a rétabli la peine de mort en 2010 pour les crimes les plus graves comme les meurtres aggravés et les enlèvements.
Certains milieux politiques ainsi que des mouvements de défense des Droits ont plaidé pour l'abolition de la peine capitale mais les sondages montrent que la majorité des Taïwanais y sont favorables.
L'Union européenne a déclaré vendredi être "opposée, sans équivoque, au recours à la peine capitale".
Dans un communiqué, l'UE a appelé Taïwan à "réintroduire immédiatement un moratoire sur la peine de mort (...) un premier pas jusqu'à son abolition totale".
Il y a actuellement à Taïwan 42 détenus condamnés à mort.