Amnesty international a déploré mercredi l'exécution de trois personnes en Egypte pour le meurtre d'un haut responsable policier, après celles de trois autres condamnés la semaine dernière, accusés d'avoir tué le fils d'un juge.
Trois condamnés ont été exécutés par pendaison mercredi pour le meurtre d'un haut responsable de la police en 2013, Nabil Farag, directeur adjoint de la sécurité de Guizeh, à l'ouest du Caire.
Le général Farag a été tué par une balle à la poitrine lors d'un raid de police dans le village de Kerdassa près du Caire, où Mohamed Morsi avait trouvé refuge après sa destitution par l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi.
Trois autres Egyptiens ont été exécutés par pendaison le 7 février à Alexandrie (nord). Ils étaient accusés d'avoir tué en 2014 le fils d'un juge et d'avoir formé "un groupe terroriste". Les trois hommes étaient membres de la confrérie de Frères musulmans.
Citée dans un communiqué, Najia Bounaim, directrice d'Amnesty International pour l'Afrique du Nord, a déclaré: "ces exécutions, qui viennent quelques jours seulement après que trois autres personnes ont été mises à mort dans des affaires distinctes, marquent une escalade alarmante dans les exécutions cette année".
La semaine dernière, Human Rights Watch avait dénoncé les exécutions des trois hommes à Alexandrie, qu'elle a qualifiés de "détenus politiques", en affirmant que leurs aveux avaient été obtenus sous la torture.
Depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, les autorités mènent une répression contre ses partisans. Toutes les activités de la confrérie ont été interdites.