Un Saoudien condamné à mort pour avoir rejoint une "cellule terroriste" et pour trafic d'armes a été exécuté lundi en Arabie saoudite, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
L'homme a été exécuté dans la région de Dammam dans l'est du pays, a précisé le ministère dans un communiqué relayé par l'agence de presse officielle SPA. Il avait été reconnu coupable de "trafic d'armes", d'avoir "rejoint une cellule terroriste dont l'objectif était de déstabiliser le pays" et d'avoir "tiré sur des agents de sécurité avec l'intention de les tuer", selon la même source.
Royaume ultraconservateur qui applique une version rigoriste de la loi islamique, l'Arabie saoudite cherche à améliorer son bilan en matière de droits humains afin d'atténuer les critiques internationales notamment contre son système judiciaire opaque.
Le royaume a l'un des taux d'exécution de condamnés à mort les plus élevés au monde. Mais le nombre d'exécutions a baissé considérablement en 2020, année durant laquelle 27 personnes ont été exécutées selon la Commission des droits humains saoudienne, soit une baisse de 85% par rapport à 2019, en partie grâce à un moratoire sur les exécutions de condamnés à mort pour trafic de drogue.
En 2019, Amnesty International a fait état de 184 exécutions dans le royaume. En août dernier, cette organisation a annoncé qu'au moins 40 personnes avaient été exécutées entre janvier et juillet 2021, soit plus du nombre total en 2020.
Le royaume a annoncé en 2020 des réformes du système judiciaire, comme l'abolition de la peine de mort pour les personnes condamnées pour des crimes commis alors qu'elles avaient moins de 18 ans. Les militants sont toutefois sceptiques quant à la possibilité de voir ces réformes entraîner la libération de prisonniers politiques, l'arrêt de la répression des dissidents ou la fin des exécutions.