MEXICO (AP) - Le président du Mexique a envoyé une lettre au gouverneur du Texas pour lui demander de reporter l'exécution d'un citoyen mexicain, arguant que le condamné a été privé de son droit de demander l'assistance du consulat mexicain quand il a été arrêté.
Dans ce courrier, diffusé à la presse mexicaine lundi, le président Vicente Fox qualifie la condamnation infligée à Javier Suarez Medina d'"illégale" et déclare que le consulat aurait pu lui éviter la peine de mort.
"Pour le Mexique, la violation du droit de prévenir le consulat dans cette affaire affecte gravement d'autres droits fondamentaux requis dans un processus légal," affirme-t-il, disant espérer pouvoir parler de ce problème directement avec le gouverneur Rick Perry dans les prochains jours.
Les autorités mexicaines se sont dites prêtes à faire circuler une pétition et à la présenter à la Cour suprême américaine si le Texas refuse d'épargner la vie de Javier Suarez Medina, condamné en 1989 pour l'assassinat d'un agent des Narcotiques qui se faisait passer pour un dealer, à Dallas.
Le bureau texan des remises de peine et des grâces examine encore une requête de Suarez et ne devrait pas donner sa recommandation au gouverneur du Texas avant mardi.
Cet homme de 33 ans doit être exécuté par injection létale mercredi au Texas.
A Dallas, l'accusation affirme que les autorités mexicaines n'ont pas été prévenues parce que la police de Dallas n'avait aucun moyen de savoir que Suarez, alors âgé de 19 ans, était citoyen Mexicain. Kim Schaefer, procureur du comté de Dallas, a précisé que Suarez vivait aux Etats-Unis depuis ses trois ans.