Washington - Un condamné qui réclamait la présence d'un médecin pour s'assurer qu'il ne souffre pas a été exécuté vendredi à la prison de Raleigh (Caroline du Nord, sud-est), après n'avoir que partiellement obtenu gain de cause, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire.
Willie Brown, 61 ans, condamné en 1983 pour avoir pris en otage et tué l'employée d'un supermarché qu'il venait de cambrioler, a été exécuté peu après 2h00 par injection mortelle, méthode la plus répandue mais dont la remise en cause récente a provoqué beaucoup de reports d'exécution cette année.
La semaine dernière, à la suite d'une requête de Willie Brown, un juge avait exigé la présence d'un médecin aux côtés du condamné pour s'assurer qu'il était bien endormi au moment de l'injection des produits mortels, qui sont extrêmement douloureux.
Depuis le début de l'année, des requêtes similaires ont provoqué plusieurs report d'exécutions, notamment en Californie, où les autorités n'ont pas pu trouver de médecin.
Une équipe médicale est généralement présente lors des exécutions, mais elle se trouve dans une autre pièce et n'intervient que pour constater le décès.
En Caroline du Nord, l'administration pénitentiaire a acheté une machine permettant à cette équipe de contrôler à distance le niveau de conscience du condamné, et le juge a accepté lundi ce compromis.
Selon le Centre d'information sur la peine de mort, M. Hughes est le 14e condamné à mort exécuté cette année aux États-Unis, mais presque autant d'exécutions programmées ont été reportées depuis début janvier. Quatre autres exécutions sont prévues la semaine prochaine.
La Cour suprême américaine doit examiner mercredi, à partir du cas d'un homme dont elle a suspendu l'exécution à la dernière minute fin janvier, si un condamné peut évoquer la constitution américaine et son article interdisant tout traitement cruel et inhumain pour contester la méthode d'exécution.