Communiqué de presse - 809(2006)
Strasbourg, 20.12.2006 - Le Président du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, Fiorenzo Stolfi, Ministre des Affaires étrangères de Saint-Marin, s'oppose de la manière la plus ferme à la condamnation à la peine capitale des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien, accusés en Libye d'avoir intentionnellement contaminé des enfants de l'hôpital Benghazi avec le virus du SIDA.
"La peine de mort est inacceptable en toutes circonstances et cette condamnation doit être unanimement rejetée par la communauté internationale.
Je suis profondément touché par la tragédie humanitaire que vivent les enfants et leurs familles frappés par l'épidémie de HIV à Benghazi; je leur fais part de ma plus grande solidarité et de ma plus profonde sympathie. En faveur de ces victimes il est indispensable que la communauté internationale s'engage activement afin de leur assurer les soins et l'assistance nécessaires. Je considère que des condamnations à mort, par nature totalement inacceptables, ne viendront pas en aide à ces enfants et à leurs familles et j'appelle les autorités libyennes à faire preuve de clémence vis-à-vis des infirmières bulgares et du médecin palestinien. Mes sentiments sont d'autant plus forts que la République de Saint-Marin a aboli la peine de mort depuis très longtemps et est donc absolument opposée à son application.
Compte tenu du fait que l'issue de ce procès ne clôt pas le processus judiciaire qui prévoit une procédure d'appel, je m'attends à ce que cette procédure soit engagée sans délai et à ce que le droit universel à un procès libre et équitable soit respecté."