DJAKARTA (Reuters) - Le parquet indonésien a requis la peine de mort à l'encontre d'un suspect-clé des attentats de Bali d'octobre dernier, Imam Samudra.
Samudra, qui a déclaré à ses avocats qu'une exécution ne lui faisait pas peur, a reconnu avoir participé à Bali aux attentats contre le club Kuta, qui ont fait 202 victimes, pour la plupart des touristes, le 12 octobre dernier.
Mais il a démenti avoir été le cerveau logistique de l'opération.
"L'accusé devrait se voir infliger la peine la plus sévère, la mort. Nous requérons que l'accusé Abdul Aziz, alias Imam Samudra (...) soit condamné à la peine de mort", a déclaré au tribunal le procureur, I Nyoman Dila.
Imam Samudra, un expert en informatique de 33 ans, a été inculpé de complot, d'organisation et de réalisation de crimes terroristes ayant entraîné des pertes humaines.
Trois autres suspects sont actuellement jugés dans cette affaire.
Ce mois-ci, Samudra avait déclaré au tribunal que le massacre d'"infidèles issus de nations tyranniques et de leurs alliés" était justifiable aux yeux de l'islam.
Le parquet a estimé pour sa part que les auteurs des attentats étaient animés par une soif de vengeance vis-à-vis des Etats-Unis et de leurs alliés.
Le parquet a également requis la peine de mort contre Amrozi, le premier suspect à avoir été jugé. Le verdict doit être prononcé le 7 août.
L'Indonésie a imputé les attentats de Bali à Djemaah Islamiah, un réseau implanté en Asie du Sud-Est et lié à l'organisation islamiste internationale Al Qaïda. Djemaah Islamiah est soupçonnée d'être à l'origine d'une campagne de terrorisme dans la région.
Une trentaine d'activistes de cette organisation ont été arrêtés à la suite des attentats.