(AFP) – WASHINGTON — Un condamné à mort américain, Ronnie Gardner, 49 ans, doit décider d'ici deux semaines s'il souhaite mourir sous les coups d'un peloton d'exécution ou par injection, puisque l'Utah (ouest) pratique encore les deux méthodes, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat.
"Il fera part de son choix lors d'une audience le 23 avril, il n'a pas encore décidé", a expliqué à l'AFP Andrew Parnes.
"Nous avons demandé qu'on nous procure les documents relatifs aux deux protocoles d'exécution et on nous les a fournis", a-t-il précisé, afin que M. Gardner puisse se faire une idée de la manière dont se passeront les deux.
Une fois la décision prise, une date d'exécution devrait être fixée pour les prochains mois.
Contactées par l'AFP, les autorités pénitentiaires de l'Utah n'ont pas donné suite.
L'Utah est le seul Etat des Etats-Unis qui a fusillé des condamnés à mort depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976, selon le Centre d'information sur la peine de mort.
Deux condamnés sont passés devant le peloton d'exécution en 1977 et 1996. Les deux fois, les condamnés, âgés de 36 ans, étaient volontaires, c'est-à-dire qu'ils avaient renoncé à tous leurs appels pour en finir.
Depuis, l'Utah a renoncé à cette méthode, sauf si le condamné en a exprimé le souhait avant 2004, ce qui a été le cas de M. Gardner, condamné à mort en 1985 pour le meurtre d'un avocat pendant qu'il tentait de s'enfuir du tribunal où il était jugé pour une attaque à main armée.
L'Utah compte aujourd'hui dix hommes dans son couloir de la mort.
La méthode d'exécution la plus utilisée aux Etats-Unis est l'injection mortelle, qui consiste en général en la diffusion de trois produits, un qui endort, un qui paralyse les muscles et un qui arrête le coeur. Un seul condamné à mort, Larry Bill Elliott, a demandé en 2009 à mourir sur la chaise électrique, dans l'Etat de Virginie (sud-est).