Des groupes de défense des droits de l'Homme ont reproché samedi au gouvernement taïwanais d'avoir exécuté de façon "irresponsable" quatre prisonniers en une nuit malgré leurs appels à abolir la peine de mort dans l'île où les dernières exécutions dataient de 2005. "Nous sommes choqués et en colère (...) Le ministère de la Justice a accéléré les exécutions lors d'un processus irresponsable (...)", indique le communiqué de la Fondation pour la réforme judiciaire et de trois autres groupes de défense des droits de l'homme.
Le ministère de la justice a confirmé vendredi soir l'exécution de quatre détenus.
Les groupes demandent au ministère de cesser d'appliquer le châtiment suprême au motif qu'ils ont formé des appels auprès de la Cour constitutionnelle au nom de 40 détenus dans le couloir de la mort. Le ministère a quant à lui justifié sa décision en arguant de la dangerosité des quatre prisonniers et qu'un nouveau procès ou des appels ne se justifiaient pas dans leurs cas. L'un des condamnés exécutés avait été reconnu coupable d'avoir étranglé une écolière après avoir obtenu une rançon de son entourage.
La loi taïwanaise prévoit la peine de mort notamment pour les meurtres aggravés et les enlèvements mais son application continue de faire débat dans l'île.