Le Vatican a demandé aujourd'hui que la condamnation à mort prononcée à Bagdad contre l'ex-ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, un chrétien, ne soit pas exécutée, selon un communiqué du Saint Siège.
"La position de l'Eglise catholique sur la peine de mort est connue. Nous souhaitons donc vraiment que la sentence contre Tarek Aziz ne soit pas exécutée", a indiqué le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, dans une déclaration écrite.
Selon le Vatican, il faut épargner la vie de Tarek Aziz, qui fut chef de la diplomatie et vice-Premier ministre de Saddam Hussein, "justement pour favoriser la réconciliation et la reconstruction de la paix et de la justice en Irak après les grandes souffrances traversées". "Concernant une possible intervention humanitaire, le Saint Siège n'opère généralement pas de façon publique mais à travers les voies diplomatiques à sa disposition", a ajouté le porte-parole du Vatican.
Chrétien chaldéen, M. Aziz, 74 ans, avait été reçu en février 2003 en audience au Vatican, par le pape Jean Paul II, auquel il avait demandé d'intervenir un mois avant l'invasion militaire américaine de l'Irak. A l'occasion de son voyage en Italie, il était aussi allé prier en faveur de la paix sur la tombe de saint François d'Assise.