Lundi, le ministère irakien de la Justice a annoncé l'exécution de l'ancien leader d'Al-Qaïda à Bagdad et de trois autres personnes accusées de terrorisme et de meurtres.
"L'exécution des quatre terroristes a été effectuée par pendaison, pour leur rôle à la tête de groupes terroristes qui ont planifié et mené un grand nombre d'actes criminels contre les habitants dans des provinces, y compris des attentats à Bagdad et à Anbar (province de l'ouest de l'Irak)", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Munaf Abdul Raheem al-Rawi, dirigeant du groupe militant d'Al- Qaïda dans la province de Bagdad, arrêté en mars 2010 pour avoir commandité des attaques massives dans la capitale irakienne, dont des attaques contre les ministères irakiens, de grands hôtels de Bagdad, des ambassades étrangères, des mosquées musulmanes et des églises chrétiennes, fait partie des exécutés.
Dans le contexte d'augmentation des exécutions en Irak, la mission de l'ONU en Irak, l'Union européenne et les groupes internationaux des droits de l'homme ont demandé à Bagdad d'arrêter de recourir à la punition capitale.
La peine de mort a été suspendue en Irak pendant une année, après l'invasion américaine du pays. Paul Bremer, alors administrateur américain pour l'Irak, avait suspendu le recours aux exécutions le 10 juin 2003. Cependant, le gouvernement irakien a rétabli la punition capitale le 8 août 2004, en expliquant qu'elle enrayerait les violences dans le pays. Depuis, des dizaines de personnes ont été exécutées, dont le président irakien déchu Saddam Hussein.