Trois hommes, condamnés à mort pour meurtre, ont été exécutés lundi au Koweït, marquant les premières exécutions dans l'émirat depuis 2007, a annoncé le ministère de la Justice.
Les trois hommes --un Pakistanais, un Saoudien et un apatride-- ont été exécutés par pendaison à la prison centrale de Koweït, en présence de responsables de l'autorité judiciaire et des services de sécurité, mais pas en public.
Le Pakistanais, Parvez Ghulam, et le Saoudien, Fayçal al-Oteibi, avaient été condamnés pour le meurtre d'un couple koweïtien pour le premier et d'un Saoudien pour le deuxième.
L'apatride arabe, Dhaher al-Oteibi, avait été reconnu coupable d'avoir tué sa femme et ses cinq enfants après s'être proclamé l'imam caché Mahdi, dont les musulmans de confession chiite attendent le retour à la fin des temps.
Le Koweït, qui n'avait procédé à aucune exécution depuis 7 ans, compte au moins 48 détenus dans le couloir de la mort, a indiqué le procureur général, Mohammad al-Duaij, qui supervise les exécutions.
Cité par l'agence officielle Kuna, M. Duaij a ajouté que ces condamnations à mort devaient être entérinées par l'émir du Koweït pour être appliquées.
Selon la loi, l'émir peut commuer une peine capitale en prison à vie.
Parmi les 48 condamnés, figurent deux membres de la famille régnante des Al-Sabah, reconnus coupables de trafic de drogue et de meurtre, et une femme qui avait mis le feu en 2009 à une tente où son époux célébrait ses secondes noces, provoquant la mort de 57 femmes et enfants.
Le Koweït a exécuté au total 69 hommes et trois femmes étrangères depuis qu'il a introduit la peine capitale au milieu des années 1960, la plupart pour meurtre ou trafic de drogue.