L'exécution par injection létale de Warren Hill, un condamné à mort reconnu comme «attardé mental», a été programmée pour vendredi en Géorgie aux États-Unis, à la suite d'une courte suspension ordonnée lundi par la justice, ont annoncé les autorités de l'État.
La nouvelle échéance a été fixée à vendredi à 19 h à la prison de Jackson, a indiqué le bureau des prisons dans un communiqué mardi. Dans un premier temps, lundi, l'avocat de Warren Hill avait indiqué que l'exécution serait reprogrammée pour jeudi.
L'exécution de Warren Hill, condamné en 1991 pour le meurtre d'un prisonnier dans la centrale de Géorgie où il purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour le meurtre de sa compagne, a déjà été reportée trois fois : en juillet de l'année dernière, en février et lundi.
L'avocat du condamné en appelle à la Cour suprême, qui a jugé en 2002 que l'exécution de personnes souffrant de troubles mentaux était contraire à la Constitution, mais le diagnostic de Warren Hill n'a pas été reconnu par la justice de Géorgie au moment de sa condamnation.
Les médecins qui l'ont examiné sont désormais unanimes à reconnaître le retard mental, mais l'homme a épuisé ses possibilités d'appel sur le fond.
Un ultime recours concernant l'origine du produit qui lui sera injecté, le pentobarbital, a permis une suspension de l'exécution lundi. Une audience aura lieu jeudi à 8 h au tribunal du comté de Fulton pour examiner cette requête.
L'avocat de Warren Hill, Brian Kammer, conteste une loi récente qui permet à l'État de Géorgie de garder secrète l'origine du pentobarbital, qui est difficile à trouver depuis que de nombreux fabricants européens refusent d'en vendre à des fins d'exécution. L'avocat estime que sans information sur la source du produit, son client risque d'être soumis à des produits périmés qui provoquent une souffrance inutile.