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Etats-Unis: le Missouri exécute un meurtrier malgré la controverse

dépêche de presse du 26 février 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Missouri
Michael Anthony Taylor
Le Missouri a exécuté mercredi le meurtrier d'une adolescente, malgré la controverse sur sa procédure d'injection létale, moins d'un mois après avoir mis à mort un condamné exécuté quelques minutes avant le feu vert de la Cour suprême.

Les exécutions se sont récemment accélérées dans cet État du centre du pays, à un rythme d'une par mois actuellement.

Tôt mercredi, c'est Michael Taylor, 47 ans, condamné à mort en 1989 pour le viol et le meurtre d'une adolescente qu'il avait enlevée à l'arrêt de son bus scolaire, qui a été exécuté peu après minuit (05h10 GMT), ont annoncé les autorités.

Comme tous les condamnés à mort aux Etats-Unis, Michael Taylor et ses avocats avaient multiplié jusqu'au dernier moment tous les recours possibles. Il a été exécuté après que la Cour suprême eut rejeté un dernier recours, et que le gouverneur du Missouri eut refusé la grâce.

Il avait notamment déposé un recours devant un tribunal fédéral du Missouri «en raison de l'absence de moyens légaux d'exécution»: l'Etat se débat en effet pour trouver un barbiturique pour exécuter ses condamnés.

Depuis le refus des fabricants européens de fournir l'anesthésiant le plus courant (pentobarbital) pour des exécutions humaines, plusieurs États américains se trouvent confrontés à une pénurie de barbituriques et se tournent vers de nouveaux fournisseurs ou des produits non homologués.

Cette situation engendre une multiplication des recours devant les tribunaux par des condamnés qui craignent que ces nouveaux produits ne leur fassent subir des souffrances contraires à ce que préconise la constitution.

Le Missouri a dit avoir trouvé un préparateur en pharmacie, dont il a refusé de dévoiler le nom arguant d'un «secret d'État», pour fournir le produit nécessaire à l'exécution.

«Le Missouri s'apprête à injecter de force à un prisonnier un médicament de provenance inconnue, préparée par un pharmacien inconnu aux compétences incertaines, avec personne pour vérifier indépendamment la qualité de leurs activités», avait déclaré à l'AFP peu avant l'exécution Richard Dieter, directeur du Centre d'information sur la peine capitale, en dénonçant cette procédure.
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