(Agence France-Presse) WASHINGTON - La Floride a exécuté un condamné à mort mercredi soir, procédant à la troisième exécution en 24 heures aux États-Unis où aucune n'avait eu lieu ces sept dernières semaines après la polémique sur la méthode d'injection létale.
Après avoir reçu le feu vert de la Cour suprême, les autorités pénitentiaires de Floride ont procédé à l'injection d'un cocktail de trois produits sur John Henry, un homme de 63 ans, meurtrier de sa femme et d'un enfant de 5 ans.
Le prisonnier, dans le couloir de la mort depuis près de 30 ans, a été déclaré décédé à 19h43 locales, a-t-on appris auprès d'une porte-parole, Jessica Cary.
Il avait été condamné à mort pour le meurtre de sa femme et le fils de 5 ans de celle-ci, en 1985, alors qu'il était en liberté conditionnelle après le meurtre de sa première femme en 1976.
Il s'agit du 23e condamné à être exécuté cette année aux États-Unis.
Aucune exécution n'avait eu lieu dans le pays depuis le 29 avril, quand Clayton Lockett avait péri dans d'apparentes souffrances 43 minutes après l'injection d'un nouveau cocktail létal en Oklahoma, contre une dizaine de minutes habituellement.
L'exécution de Clayton Lockett avait provoqué des protestations jusqu'à la Maison-Blanche: Barack Obama l'avait qualifiée de «profondément dérangeante» et ordonné une révision de toutes les procédures d'injection létale du pays.
L'autopsie a montré que le personnel chargé de l'exécution n'avait pas réussi à poser l'intraveineuse et, après plusieurs essais infructueux, avait perforé la veine fémorale.
Plusieurs condamnés à mort avaient estimé que les lois maintenant sous le sceau du secret les procédures d'exécution dans plusieurs États les empêchaient de connaître la composition des produits utilisés ou le niveau de qualification des personnels responsables de l'exécution, en violation de leurs droits constitutionnels.
John Henry avait plaidé de son retard mental devant la Cour suprême, espérant que la récente décision de la haute Cour refusant de fixer un seuil d'incompétence intellectuelle serait rétroactive et lui permettrait d'échapper à la peine de mort.
Dans la nuit de mardi à mercredi, deux autres exécutions avaient eu lieu en Géorgie et dans le Missouri.