Un condamné à mort a été exécuté mercredi aux Etats-Unis malgré l'émotion soulevée en juillet par la longue agonie d'un autre condamné, qui a mis plus d'une heure à mourir.
Le recours des avocats du condamné pour un report a été rejeté par la Cour suprême. L'exécution de Michael Worthington dans le Missouri est la première depuis celle de Joseph Wood, qui, selon des témoins, a suffoqué pendant plus d'une heure et demie avant de mourir par injection létale le 23 juillet dans l'Arizona.
Les avocats de Michael Worthington, condamné pour le viol et le meurtre d'une étudiante de 24 ans en 1995, avaient demandé à la Cour suprême des Etats-Unis d'interdire aux autorités du Missouri d'exécuter leur client tant que toute la lumière n'aurait pas été faite sur les problèmes rencontrés dans l'Arizona et sur la procédure suivie dans le Missouri. La Cour suprême a toutefois rejeté mardi leur recours.
Avant les problèmes survenus dans l'Arizona, deux autres exécutions par injection létale s'étaient déjà mal déroulées cette année aux Etats-Unis, l'une dans l'Ohio et l'autre dans l'Oklahoma. Cette situation a amené l'American Civil Liberties Union à réclamer lundi un moratoire national sur les exécutions.
Les mises à mort par injection sont de plus en plus contestées aux Etats-Unis, y compris en justice, et les grandes sociétés pharmaceutiques rechignent désormais à fournir les substances létales, ce qui contraint les Etats à se tourner vers d'autres produits.
Les autorités du Missouri ont jugé mardi inutile de suspendre les exécutions dans cet Etat en soulignant qu'elles recouraient à du pentobarbital et non à la combinaison de deux produits utilisée dans l'Arizona.