Un jury américain a prononcé mardi une nouvelle série d'inculpations à l'encontre d'Ahmed Abou Khattala, un Libyen accusé par les Etats-Unis d'être responsable de l'attaque du consulat américain à Benghazi en 2012 et qui encourt désormais la peine de mort.
En juin, Ahmed Abou Khattala, détenu aux Etats-Unis, avait plaidé non coupable de "conspiration en vue d'apporter un soutien matériel à des terroristes" lors de l'attentat du 11 septembre 2012 qui avait fait quatre morts, dont l'ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens.
Mardi, un grand jury de Washington y a ajouté 17 nouvelles charges qui découlent de son implication présumée directe dans la mort des quatre Américains, selon le ministère américain de la Justice.
S'il est reconnu coupable de certains de ces nouveaux chefs d'inculpation, Ahmed Abou Khattala pourrait être condamné à mort.
"Ces nouvelles inculpations reflètent le rôle central d'Ahmed Abou Khattala dans l'attaque du complexe américain à Benghazi qui a conduit à la mort de quatre courageux Américains", a déclaré le ministre de la Justice Eric Holder, cité dans le communiqué.
"Nous n'aurons de cesse de poursuivre en justice tous ceux qui commettent des actes de terrorisme odieux contre les Etats-Unis", a-t-il ajouté.
Ahmed Abou Khattala avait été capturé en Libye en juin par les Forces spéciales américaines, puis transféré aux Etats-Unis.
L'attentat de Benghazi avait non seulement provoqué une vague d'effroi aux Etats-Unis, mais aussi une vive polémique à Washington.
Depuis l'attaque, les républicains accusent l'administration de Barack Obama en général et Hillary Clinton en particulier - elle était au moment des faits à la tête du département d'Etat - d'avoir dissimulé des informations en pleine campagne électorale présidentielle.