Les autorités pakistanaises ont pendu mercredi deux hommes condamnés à mort par des tribunaux antiterroristes.
Neuf personnes ont été exécutées depuis la levée à la mi-décembre du moratoire sur la peine capitale. Elle a été décidée dans la foulée du carnage taliban contre une école de Peshawar.
Ghulam Shabbir, reconnu coupable des meurtres d'un cadre de la police et de son chauffeur, et Ahmed Ali alias «Sheesh Naag«(le «gros serpent» en français), condamné pour les meurtres de trois personnes, ont été pendus mercredi matin à la prison de Multan, ville située dans le sud de la province centrale du Pendjab.
«Les dépouilles ont été remises aux familles», a précisé à l'AFP Saeedullah Gondal, directeur de la prison de Multan, précisant que les deux hommes avaient été jugés en 2002 par un tribunal civil antiterroriste.
Selon des médias locaux, les deux hommes étaient membres du groupe islamiste armé Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), impliqué dans de nombreux attentats contre la minorité musulmane chiite, et qui figure sur la liste noire pakistanaise des organisations terroristes.
Le Pakistan a levé à la mi-décembre son moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2008, dans les seuls cas de terrorisme après l'attaque d'un commando taliban contre une école de Peshawar (nord-ouest) qui a fait 150 morts dont 134 écoliers.
Selon Amnesty International, 8000 condamnés à mort croupissent actuellement dans les prisons pakistanaises. Les autorités ont indiqué prévoir l'exécution de 500 condamnés à mort par les tribunaux antiterroristes.