N'DJAMENA, 20 août (Xinhua) -- Une dizaine de membres présumées de la secte terroriste Boko Haram, interpellés à la suite des attentats, qui ont frappé la capitale tchadiennem, N'Djamena, en juin et juillet dernier, seront jugées au cours d'une session criminelle spéciale prévue du 26 août au 3 septembre 2015, a annoncé jeudi Louapambé Mahouli Bruno, procureur général près la cour d'appel.
"D'autres personnes impliquées qui n'ont pu être déférées pour être jugées par les actuelles assises, le seront également dans un avenir proche", a ajouté M. Louapambé Mahouli Bruno.
Le 15 juin 2015, des attentats kamikazes quasi-simultanés ont frappé des secteurs névralgiques de sécurité à N'Djaména, la capitale du Tchad. Le 11 juillet, un autre attentat terroriste a été perpétré au marché central de la même ville.
Le bilan total de ces différentes attaques, revendiquées par la secte Boko Haram, s'élève à 67 morts (dont 10 kamikazes) et 182 blessés, selon le procureur général de N'Djaména.
Une instruction judiciaire, ouverte à la suite de ces attaques, a permis l'interpellation des dizaines de personnes présumées appartenir à Boko Haram.
Les membres présumés de Boko Haram, qui seront défendues par une équipe d'avocats commis d'office, encourent la peine de mort conformément à une loi adoptée le 30 juillet 2015 et qui réprime sévèrement les auteurs ou complices des actes de terrorisme.
"Par ce procès, le gouvernement entend lancer un signal fort contre l'impunité", a insisté M. Louapambé Mahouli Bruno.
Avant de prévenir que toutes personnes qui s'hasarderaient, par quelque manière que ce soit, à héberger, transporter, alimenter, assister ou aider des personnes appartenant aux groupes terroristes, seront traitées elles-mêmes comme terroristes et subiront les rigueurs de la loi.
Il a exhorté toute la population à dénoncer aux autorités toute personne ou groupe de personnes suspectes afin de permettre à celles-ci de contrecarrer leurs actions par des procédures judiciaires appropriées.