Le Pakistan a exécuté mardi quatre personnes condamnées à mort par des tribunaux militaires pour des attentats contre des civils, des policiers et des soldats, a indiqué l'armée.
Les quatre activistes, présentés comme des membres du mouvement taliban pakistanais Tehreek-e-Taliban Pakistan, ont été pendus dans une prison de la province du Khyber-Pakhtunkhwa (nord-ouest), selon un communiqué.
Le puissant chef de l'armée pakistanaise a confirmé la semaine dernière la peine capitale pour 30 personnes condamnées à mort par des tribunaux militaires, dont certaines étaient impliquées dans le sanglant assaut contre une école gérée par l'armée à Peshawar fin 2014.
Le Pakistan, à la suite de cet attentat, le pire que le pays ait connu, avait rétabli la peine de mort et créé ces tribunaux militaires spéciaux. Ils ont depuis prononcé 161 condamnations à mort dont 24 ont été mises en oeuvre, selon des chiffres rendus publics début avril, qui ne prennent pas en compte les pendaisons de mardi.
Initialement limitée à deux ans, l'existence des tribunaux militaires, qui peuvent juger des civils dans le plus grand secret, a été prolongée pour deux années supplémentaires en mars dernier, en dépit des critiques d'organisations de défense des droits de l'Homme.
Le Pakistan a été secoué par des années de violences extrémistes après être devenu un allié clé des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme", lancée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 qui ont déclenché l'invasion américaine de l'Afghanistan voisin.
Les violences ont diminué dans la foulée d'une offensive de l'armée pakistanaise lancée en juin 2014 contre les bases arrières des groupes extrémistes armés qui opéraient jusque-là impunément dans les zones tribales du nord-ouest du pays, mais restent fréquentes.