Une personne a été condamnée à mort lundi et une autre à la prison à vie par un tribunal de Bahreïn pour un attentat en 2016 qui a coûté la vie à une femme dans une ville à majorité chiite.
Les deux condamnés, qui ont également été déchus de leur nationalité, font partie d'un groupe de dix personnes inculpées notamment pour "meurtre", a indiqué l'agence officielle BNA.
Ils ont tous les dix été reconnus coupables de "possession d'armes et d'explosifs" et entraînement à leur utilisation "avec l'intention de commettre des crimes terroristes", a précisé l'agence.
Sept d'entre eux ont été condamnés à trois ans de prison, a ajouté la BNA, sans donner davantage de précisions sur les inculpés.
Le 30 juin 2016, une femme a perdu la vie et trois enfants ont été blessés quand leur voiture a été touchée par des éclats d'une explosion à Ekar-Est, un village chiite situé près de la capitale Manama
Siège de la Ve flotte américaine, le petit royaume de Bahreïn est secoué par des manifestations ou accrochages sporadiques depuis la répression en 2011 d'un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle et estime être discriminée.
Des dizaines de chiites, dont de nombreux opposants, ont été condamnés ces dernières années à de lourdes peines de prison pour des violences ayant accompagné le mouvement de contestation.
Les autorités de Bahreïn, pays dirigé par une dynastie sunnite, nient toute discrimination envers les chiites et dénoncent régulièrement des "ingérences" de l'Iran dans leurs "affaires intérieures".