Un détenu bahreïni condamné à mort cette année pour avoir formé une cellule "terroriste" a été torturé en prison, a affirmé vendredi Amnesty International.
Le 31 janvier, un tribunal pénal a condamné à mort Ali al-Arab et un autre Bahreïni, dans un procès qui a vu des dizaines d'autres personnes condamnées à de longues peines de prison et déchues de leur nationalité.
"Selon les informations reçues par Amnesty International, Ali Mohamed Hakim al-Arab a été torturé lors de son transfert à la prison de Jaw," près de la capitale Manama, a indiqué l'ONG dans un rapport.
Amnesty affirme détenir des informations selon lesquelles M. Arab aurait pu être torturé toutes les nuits pendant environ une semaine.
M. Arab et le deuxième condamné, tous deux musulmans chiites, ont notamment été reconnus coupables d'avoir formé une cellule "terroriste" et d'avoir voyagé en Irak et en Iran pour y recevoir un entraînement militaire.
Le petit royaume de Bahreïn est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 de grandes manifestations réclamant des réformes démocratiques. Des mouvements d'opposition ont été dissous et des dizaines de dissidents emprisonnés ou déchus de leur nationalité.
Des organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement l'iniquité des procès.
Pays à majorité chiite, Bahreïn est dirigé par une monarchie sunnite qui accuse l'Iran de soutenir les manifestations et les troubles sur son territoire, ce que Téhéran dément.