L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International veut que la Belgique veille à ce que le combattant présumé du groupe terroriste Etat islamique (EI) Tarik Jadaoun ait droit à un procès équitable, affirme vendredi le directeur d'Amnesty International Vlaanderen Wies De Graeve. L'organisation s'oppose également à une condamnation à mort du suspect.
"Nous sommes par principe contre la peine de mort, donc y compris dans cette affaire." Le procès de Tarik Jadaoun, l'un des Belges les plus connus ayant rejoint l'EI en Irak, a débuté jeudi dans la capitale Bagdad. Jadaoun, également connu sous son nom de combattant Abu Hamza Al-Belgiki, avait rejoint l'organisation islamiste en 2014. Il a été arrêté l'année dernière lors de la bataille de Mossoul, dans le nord du pays.
Amnesty International espère que le suspect aura droit à un procès équitable. "Nous voulons que la justice soit rendue au nom des victimes, car cela est dans l'ADN d'Amnesty Internaional", affirme M. de Graeve. "Mais à notre avis, cela doit passer par un procès équitable auquel tout le monde a droit, y compris ce combattant de l'EI même s'ils est soupçonné de crimes terribles."
L'organisation appelle dès lors les autorités belges à se montrer attentives à la tenue de ce procès, espérant que la Belgique plaide pour que la peine de mort éventuellement prononcée ne soit pas appliquée.