Berne, 14.03.2018 - La Suisse participe aux travaux de la 61ème session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies (Commission on Narcotic Drugs, CND), du 12 au 16 mars 2018 à Vienne. Elle en est à nouveau membre depuis le 1er janvier 2018, pour une période de quatre ans. La Commission des stupéfiants est l'entité centrale de l'ONU en matière de politique des drogues.
La Commission formule des recommandations en matière de politique des drogues à l'intention des États membres de l'ONU, gère les programmes de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et décide du contrôle et de la classification des stupéfiants, des substances psychotropes et des précurseurs.
Lors de cette conférence, la délégation suisse s'engage notamment afin que les recommandations issues de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) d'avril 2016 soient dûment prises en compte. Ce texte contient en effet des avancées considérables pour une politique mondiale des drogues centrée sur l'être humain, sa santé et ses droits.
De plus, en tant que membre de la CND, la Suisse présente une résolution visant à favoriser la pleine exploitation de la plateforme informatique I2ES (Système international d'autorisation des importations et des exportations). Ce système permet aux États de générer des autorisations d'importation et d'exportation pour le commerce licite de stupéfiants et de substances psychotropes, d'échanger ces informations électroniquement en temps réel et de vérifier rapidement la légitimité d'une transaction donnée, dans le respect des conventions internationales relatives au contrôle des drogues. Cela permet de surveiller plus efficacement le commerce international des substances placées sous contrôle et de mieux prévenir leur détournement.
Par ailleurs, la Suisse co-organise des événements complémentaires portant sur des thèmes tels que la perception sociale de la consommation de substances narcotiques ou psychotropes, l'abolition de la peine de mort dans les politiques de drogues, ainsi que l'amélioration des indicateurs statistiques en matière de santé et droits humains. Le programme de la délégation suisse est complété par plusieurs rencontres bilatérales et discussions au niveau technique.
La Suisse, qui a déjà été membre à plusieurs reprises de la CND (1961-1975, 1988-1995, 1997-2001 et 2004-2011), s'est toujours investie activement dans les travaux et les discussions de la Commission. En y siégeant de nouveau, elle continue à œuvrer à la promotion d'une politique en matière de drogues qui se concentre sur la santé et les droits de l'homme. Avec sa stratégie des quatre piliers (prévention, thérapie, réduction des risques et répression) et son développement successif vers une stratégie nationale en matière d'addictions, la Suisse poursuit une approche reconnue et regardée avec intérêt au niveau international.