Sept personnes condamnées à mort pour meurtre et trafic de drogue ont été exécutées mardi en Arabie saoudite, ont rapporté les médias d'État.
Le royaume est régi par une version rigoriste de la charia, la loi islamique, et applique la peine capitale dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue. Il compte l'un des taux d'exécutions les plus élevés au monde.
Deux citoyens saoudiens et trois ressortissants tchadiens ont été exécutés pour l'enlèvement et le meurtre d'un agent de sécurité pakistanais, alors qu'ils cherchaient à cambrioler l'entrepôt qu'il gardait, selon l'agence officielle SPA.
Un autre citoyen saoudien a été exécuté pour avoir tué un homme en lui mettant le feu, rapporte SPA.
Un Libanais a été exécuté pour tentative de contrebande de captagon, drogue fabriquée à base d'amphétamine utilisée comme psychostimulant.
Ces exécutions portent à 73 le nombre de personnes exécutées dans le royaume depuis le début de l'année, selon un décompte établi par l'AFP à partir d'annonces officielles.
Des experts des droits de l'Homme tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur le manque d'équité des procès dans ce pays. Les autorités invoquent elles la dissuasion pour justifier la peine de mort.
En 2017, près de 150 personnes ont été exécutées dans le royaume, qui a recours aux décapitations à l'aide d'un sabre pour les mises à mort.
Dans une interview en avril avec Time Magazine, le prince héritier Mohammed ben Salmane a suggéré que son pays pourrait changer les peines de mort en prison à vie dans certains cas, à l'exception des affaires d'homicide.