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Egypte : nouvelle peine de prison à vie pour le chef des Frères musulmans

dépêche de presse du 12 août 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Egypte
Un tribunal en Egypte a condamné à la prison à vie le guide suprême des Frères musulmans Mohamed Badie et d'autres responsables de la confrérie islamiste pour des manifestations violentes qui se sont déroulées en 2013, a annoncé leur avocat dimanche.
Les Frères musulmans sont la cible d'une répression judiciaire depuis que l'armée a destitué à l'été 2013 le président Mohamed Morsi - lui-même issu de la confrérie -, après des manifestations monstres réclamant son départ.

Dimanche, le tribunal a aussi condamné à la perpétuité quatre hauts responsables des Frères, notamment Essam al-Erian, Mohamed al-Beltagui et Safwat Hegazi, a indiqué à l'AFP leur avocat, Abdelmoneim Abdelmaqsoud. La peine de prison à vie se traduit par 25 années de détention au maximum en Egypte. Quatre autres co-accusés ont par ailleurs été condamnés à des peines de prison allant de 10 à 15 ans, selon l'avocat.
"Nous allons faire appel de ces verdicts dans les 60 jours", a souligné M. Abdelmaqsoud.

Les faits remontent à juillet 2013, après l'éviction de M. Morsi, quand une manifestation de soutien aux Frères musulmans avait dégénéré en violences, faisant six morts, dont un enfant, dans un quartier de l'ouest du Caire. Ces dirigeants des Frères musulmans ont notamment été condamnés pour rassemblement non autorisé, tentative de meurtre et port d'armes à feu.
Tout comme M. Morsi, M. Badie a par le passé déjà été condamné à mort ou à la prison à vie dans plusieurs procès.

Après l'éviction de M. Morsi, ses partisans organisaient régulièrement des manifestations pour appeler au retour du président islamiste, et leurs rassemblements dégénéraient souvent en affrontements avec les forces de sécurité ou des civils.

Il s'agit du second verdict dans cette affaire. En septembre 2014, un tribunal de première instance avait prononcé des peines de prison à vie pour les accusés, mais la Cour de cassation avait annulé ces jugements en 2015 et ordonné un nouveau procès
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