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Egypte: condamnation définitive à la peine capitale pour 20 islamistes

dépêche de presse du 24 septembre 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Egypte
Le Caire - La Cour de cassation égyptienne a confirmé lundi la condamnation à mort de 20 islamistes, reconnus coupables du meurtre de 13 policiers lors de violences qui avaient suivi la destitution de l'ancien président Mohamed Morsi en 2013.

"Le verdict est définitif et ne peut faire l'objet d'un (autre) appel", a affirmé un responsable judiciaire. Selon la loi égyptienne, les accusés ont le droit de se pourvoir en cassation à deux reprises uniquement.

La Cour de cassation confirme ainsi le verdict prononcé le 2 juillet 2017 par la Cour criminelle du Caire.

Les accusés ont été condamnés à la peine capitale pour le meurtre de 13 policiers lors des violences survenues le 14 août 2013 après la dispersion par les forces de sécurité de deux sit-in massifs au Caire de partisans de M. Morsi. Plus de 700 manifestants avaient été tués.

Une foule en colère avait alors attaqué un commissariat à Kerdessa, banlieue du Caire réputée être un fief islamiste.

Dans la même affaire, la Cour de cassation a également confirmé lundi les condamnations à perpétuité --équivalent à 25 ans de prison en Egypte-- à l'encontre de 80 accusés, et à 15 ans de prison contre 34 accusés. Vingt-et-une personnes ont été acquittées.

Depuis la destitution en juillet 2013 de M. Morsi par l'armée, dirigée alors par Abdel Fattah al-Sissi, des centaines de peines capitales ont été prononcées à l'encontre des partisans du président déchu mais la majorité a été ensuite annulée par la Cour de cassation.

Le 8 septembre, un tribunal du Caire a condamné 75 personnes à mort, dont des dirigeants des Frères musulmans. Ce verdict, qui peut encore faire l'objet d'un appel, avait soulevé l'indignation des organisations de défense des droits de l'Homme.

La Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme, Michelle Bachelet, avait estimé dans un communiqué que les "droits fondamentaux" des accusés avaient été "ignorés de manière flagrante", faisant peser "un doute sérieux sur la culpabilité de tous les condamnés".

L'Egypte avait répliqué face à ces accusations, invoquant le respect des décisions prises par ses juges.

Fin 2017, 15 personnes ont été exécutées par pendaison, après avoir été jugées coupables d'attaques contre l'armée et des forces de police dans le nord de la péninsule du Sinaï, théâtre d'une insurrection du groupe Etat islamique (EI).

Il s'agissait de la plus importante exécution de masse en Egypte après celle en 2015 de six personnes reconnues coupables, elles aussi, d'attaques contre l'armée et la police.
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