DUBAI (Reuters) - Trois personnes ont été condamnées à mort en Iran par des juridictions spéciales chargées de lutter contre la criminalité financière, rapporte dimanche la télévision publique.
Des tribunaux révolutionnaires islamiques spéciaux ont été mis en place le mois dernier après l'appel de l'ayatollah Ali Khamenei à une action judiciaire "rapide et juste" contre la "guerre économique" menée selon lui à l'Iran par ses ennemis.
Les trois condamnés ont été reconnus coupables de "propager la corruption sur terre", a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, cité par la télévision publique. Il n'a pas donné l'identité des trois condamnés.
Les sentences devront être confirmées par la Cour suprême avant d'être exécutées, a-t-il précisé.
Par ailleurs, 32 personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison pour crimes économiques, a-t-il déclaré à l'agence de presse officielle Irna.
Les autorités iraniennes accusent les Etats-Unis, Israël, l'Arabie saoudite et certains opposants vivant en exil de fomenter des troubles et de mener une guerre économique pour déstabiliser l'Iran dont la devise est en chute libre.
Gholamhossein Mohseni Ejei a également mis en garde les camionneurs qui poursuivent leur grève générale pour des salaires plus élevés et des pièces de rechange à des prix abordables malgré plusieurs arrestations.
"Des sanctions sévères attendent ceux qui (...) bloquent la circulation des camions sur les routes", a-t-il déclaré selon Irna.
Le procureur général Mohammad Jafar Montazeri a déclaré la semaine dernière que les chauffeurs routiers qui manifestent pourraient être condamnés à mort dans le cadre de certaines lois contre le vol sur autoroute, a rapporté jeudi la chaîne de télévision d'Etat Irib, la Radio-Télévision de la République islamique d'Iran.
(Bureau de Dubai; Danielle Rouquié pour le service français)