JAKARTA - La présidente indonésienne Megawati Sukarnoputri a estimé mercredi, à l'occasion de la journée internationale de l'ONU contre la consommation et le trafic de drogue, que son pays devait appliquer la peine de mort contre les trafiquants.
"Pour ceux qui distribuent de la drogue, les peines de prison et de prison à vie ne suffisent plus. La seule peine qui convienne est la peine de mort", a déclaré Mme Megawati.
Au moins sept ressortissants étrangers ont été condamnés à mort ces deux dernières années en Indonésie pour trafic de drogue. Les sentences n'ont pas été exécutées.
Plus de deux millions d'Indonésiens (sur une population de 212 millions d'habitants) sont considérés comme dépendants de la drogue, selon des statistiques de la police et d'ONG.
La pauvreté croissante après la grande crise économique de 1997/98 et la diminution des fonds destinés à la lutte anti-drogue expliquent en grande partie l'augmentation du nombre d'usagers, selon des ONG.
Le gouverneur de Jakarta, M. Sutiyoso, a récemment souligné que la consommation de stupéfiants était en hausse dans la capitale.
Certaines drogues, comme l'ecstasy ou les amphétamines peuvent être facilement achetées, et des membres des forces de sécurité et de l'administration sont impliqués à des degrés divers dans le trafic.