Le gouverneur de l'État américain de l'Ohio a retardé jeudi trois exécutions prévues, par crainte que les produits chimiques utilisés pour l'injection létale reproduisent les effets du «waterboarding», simulation de noyade considérée comme une torture.
Aucune alternative n'a encore été trouvée au midazolam, puissant sédatif controversé que l'État n'utilise plus, en raison des douleurs qu'il cause quand on l'injecte.
Les prisonniers devaient recevoir ces injections en mai et «il est très peu probable que le nouveau protocole d'exécution, toujours en cours de développement», soit achevé d'ici-là, a déclaré le bureau du gouverneur dans un communiqué.
Le bureau du gouverneur s'est appuyé sur une décision d'un juge fédéral selon lequel il existe «de fortes preuves que le midazolam cause l'effet d'oedème pulmonaire du ''waterboarding''».
Cette technique de simulation de noyade est illégale selon le code militaire, mais figurait parmi celles autorisées par le président américain George W. Bush après les attentats du 11-Septembre.
Le midazolam, utilisé dans les cocktails létaux, est accusé de ne pas être assez fort pour rendre les prisonniers inconscients pendant l'exécution.
L'Ohio avait suspendu les exécutions en 2014 après celle --pour laquelle du midazolam avait été utilisé-- de Dennis McGuire, décédé après 25 longues minutes qui l'avaient vu suffoquer et se débattre.