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Les putchistes méritent la peine de mort, selon Obiang

dépêche de presse du 29 août 2004 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Guinée Equatoriale
Les responsables présumés d'une tentative de coup d'Etat en Guinée-Equatoriale en mars dernier sont des "pirates assoiffés de sang" qui méritent la peine de mort, a affirmé le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, à l'hebdomadaire britannique The Mail on Sunday.

"Ces hommes ne sont rien d'autre que des pirates assoiffés de sang et des voleurs qui n'ont aucun égard pour la vie humaine", a déclaré Teodoro Obiang Nguema au journal, dans une interview accordée avant l'arrestation mercredi dernier en Afrique du Sud, du fils de l'ex-Premier ministre Margaret Thatcher, précise l'hebdomadaire.

"Mais si j'étais le juge, j'appliquerai la peine maximale, l'exécution capitale par un peloton", a-t-il tranché. Selon lui, cette décision serait justifiée car "il y aurait eu un massacre" dans le pays.

"Il faisaient cela pour mettre la main sur notre pétrole, c'était leur seul but", a ajouté le président de Guinée-Equatoriale en espagnol, ses propos étant ensuite traduits en anglais par un interprète.

Le président équato-guinéen affirme que des hommes d'affaires, dont Mark Thatcher, 51 ans, et un un Libanais vivant à Londres, Elie Khalil, ont financé les mercenaires présumés, écrit le journal. Les deux hommes ont démenti toute implication.

Mark Thatcher a été interpellé mercredi dernier dans sa résidence du Cap, en Afrique du Sud dans la cadre de cette affaire.

"Dites à votre gouvernement britannique de m'aider à présenter tous ces hommes devant la justice. (...) Je veux les voir dans mon pays, dans mes prisons", a également lancé M. Obiang Nguema.

"J'ai l'intention de les poursuivre devant les tribunaux britanniques et ailleurs par tous les moyens possibles", a-t-il prévenu, car, selon lui, "les crimes qu'ils entendaient commettre, qui comprenaient plusieurs meurtres, auraient été commis ici (en Guinée-Equatoriale, ndlr) et je crois que c'est ici qu'ils doivent être amenés pour en subir les conséquences".

"Mes enquêteurs ont découvert un réseau élaboré de paiements au travers de comptes (bancaires) offshore que nous pensons être liés à ces hommes et à leur associés d'affaires", a-t-il indiqué.

Huit Sud-Africains et six Arméniens, mercenaires présumés, comparaissent depuis lundi à Malabo aux côtés de quatre Equato-guinéens pour avoir tenté de renverser le président Obiang, au pouvoir depuis 1979.

Parmi eux se trouve le Sud-Africain Nick du Toit, 48 ans, fondateur avec le Britannique Simon Mann, de la célèbre société sud-africaine Executive Outcomes (EO).

De son côté, Simon Mann, 51 ans, ex-soldat des forces spéciales britanniques (SAS), a été reconnu coupable vendredi d'achat illégal d'armes par un tribunal zimbabwéen.

Il avait été arrêté le 7 mars dernier à l'aéroport international de Harare alors qu'il devait, selon le Zimbabwe, rejoindre Nick du Toit et ses hommes à Malabo afin d'exécuter le coup d'Etat.
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