Le Sri Lanka s'oriente activement vers une reprise des exécutions, ce qui mettrait fin à son moratoire de 43 ans sur la peine de mort. Une telle décision irait directement à l'encontre de l'engagement à maintenir le moratoire pris par le pays en décembre 2018, lors de la 73e Assemblée générale des Nations unies.
La peine de mort est un châtiment cruel, inhumain et dégradant, et l'Union européenne s'oppose catégoriquement à son utilisation en toutes circonstances et dans tous les cas. Les autorités sri-lankaises ont évoqué la nécessité d'agir pour les infractions liées à la drogue, mais des études montrent que la peine capitale n'a pas d'effet dissuasif sur la criminalité. Par ailleurs, la reprise de la peine de mort enverrait un mauvais signal à la communauté internationale, aux investisseurs et aux partenaires du pays. L'Union européenne continuera de suivre la mise en œuvre effective par le Sri Lanka des 27 conventions internationales relatives à l'engagement pris dans le cadre du système de préférences généralisées «plus» (SPG+), y compris le pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Depuis la fin du conflit interne, le Sri Lanka a accompli des progrès considérables pour consolider la base d'une société résiliente, démocratique et inclusive. L'Union européenne, en tant que partenaire et amie du Sri Lanka, attend des autorités qu'elles mettent tout en œuvre pour préserver ces réalisations et respecter les engagements internationaux pris par le pays.