Le 27 juillet, le Royaume de Bahreïn a procédé à l'exécution de trois personnes condamnées dans le cadre de deux affaires distinctes, selon un communiqué diffusé par le procureur général, qui n'a pas précisé leur identité. Les groupes de défense des droits de l'homme ont identifié deux de ces personnes comme étant Ali Al Arab et Ahmed Al Malali, tous deux condamnés à mort lors d'un procès collectif tenu le 31 janvier 2018 pour des chefs d'accusation liés au terrorisme. M. Al Malali a été condamné par contumace. L'identité de la troisième personne est inconnue à ce stade.
Les exécutions ont eu lieu en dépit des préoccupations exprimées quant au fait que les condamnations étaient fondées sur des aveux extorqués sous la torture.
La peine de mort constitue une sanction cruelle, inhumaine et dégradante, qui n'a aucun effet dissuasif et représente une négation inacceptable de la dignité et de l'intégrité humaines.
Il n'existe aucune preuve irréfutable indiquant qu'elle a un effet dissuasif sur la criminalité ou le terrorisme, et toute erreur judiciaire est irréversible.
L'Union européenne est catégoriquement opposée au recours à la peine capitale en toutes circonstances et demande au Royaume de Bahreïn d'instaurer un moratoire sur les exécutions en guise de première étape vers son abolition.