Le chef jihadiste égyptien Hicham el-Achmawy, extradé de Libye, a été condamné à mort mercredi par un tribunal militaire pour son implication présumée dans des attentats, a annoncé le porte-parole de l'armée.
Hicham el-Achmawy, arrêté en octobre 2018 en Libye, avait été remis aux autorités égyptiennes en mai dernier par le maréchal libyen Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est de la Libye soutenu par Le Caire. Mercredi, il a été condamné pour son rôle dans 14 "crimes", dont une embuscade contre la police dans le désert Occidental en Egypte en 2017. La décision du tribunal militaire peut faire l'objet d'un appel devant une cour d'appel militaire, a précisé à l'AFP une source judiciaire.
Achmawy a également été condamné mercredi pour son implication dans l'attaque d'un checkpoint près de la frontière entre la Libye et l'Egypte en 2014, au cours de laquelle 22 soldats avaient été tués. Il avait déjà été condamné à mort par contumace en 2017 pour cette affaire.
Par ailleurs, le tribunal a estimé mercredi que M. Achmawy était impliqué dans la préparation d'un attentat le 5 septembre 2013 contre Mohamed Ibrahim, le ministre de l'Intérieur d'alors. Ce dernier avait survécu à l'explosion d'une voiture piégée.
Ancien officier des forces spéciales égyptiennes devenu jihadiste, Hicham el-Achmawy a été remis le 28 mai aux autorités égyptiennes. Il avait été arrêté en octobre 2018 au cours d'une opération militaire dans la ville de Derna, dans l'est de la Libye.
Achmawy a quitté l'armée égyptienne en 2012, avant de rejoindre le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdes. Il était alors devenu l'un des jihadistes égyptiens les plus recherchés. Il aurait rejoint la Libye en 2013, avant qu'Ansar Beit al-Maqdes, basé dans le Sinaï (est), ne fasse allégeance en novembre 2014 au groupe jihadiste Etat islamique (EI).