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Bahreïn: Amnesty dénonce deux condamnations à mort

dépêche de presse du 8 janvier 2020 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Bahreïn
Thème :
Amnesty International a dénoncé mercredi la confirmation en appel de la condamnation à mort de deux Bahreïnis pour le meurtre d'un policier en 2014, à la suite d'un procès basé sur des "aveux" obtenus sous la torture, selon l'ONG.

"Mohammed Ramadan et Hussein Moussa n'auraient jamais dû être condamnés sur la base d'aveux fabriqués de toute pièce et extorqués sous la torture", a souligné dans un communiqué Lynn Maalouf, directrice du programme Moyen-Orient d'Amnesty International. Elle a appelé les autorités du Bahreïn à annuler le verdict et à "demander des comptes aux responsables des actes de torture".

Dans un communiqué, Sayed Alwadaei, directeur de l'ONG Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD), a dénoncé cette décision de la Haute cour criminelle et précisé que les deux condamnés risquaient d'être exécutés si leur peine est confirmée en cassation.

MM. Ramadan et Moussa, tous deux de confession chiite, ont été condamnés en première instance fin 2014 à la peine de mort pour le meurtre d'un policier lors d'un procès, selon M. Alwadaei, entaché d'irrégularités.

Le petit royaume du Bahreïn a été secoué par des troubles à partir de 2011, lorsque les forces de sécurité ont réprimé un grand mouvement de protestation de la majorité chiite qui réclamait des réformes démocratiques dans ce pays gouverné par une monarchie sunnite.

Depuis 2011, les procès d'opposants se sont multipliés à Bahreïn. Des centaines de dissidents sont actuellement emprisonnés, jugés ou déchus de leur nationalité.

Bahreïn, qui rejette régulièrement les accusations de violation des droits humains, nie aussi toute mesure discriminatoire à l'encontre de ses citoyens et accuse l'Iran de soutenir des dissidents dans le but de renverser le gouvernement de Manama, ce que Téhéran dément.

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