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Inde: quatre hommes seront pendus pour le viol et le meurtre d'une étudiante

dépêche de presse du 7 janvier 2020 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Inde
(New Delhi) Un tribunal indien a ordonné mardi l'exécution par pendaison le 22 janvier de quatre hommes condamnés pour le viol et le meurtre d'une étudiante dans un bus de New Delhi en 2012, qui avait à l'époque suscité l'indignation dans le pays et au-delà.

Six hommes avaient été accusés initialement d'avoir pris part à ce crime atroce dans un bus privé, mais l'un d'entre eux a été relâché après une brève détention parce qu'il était mineur, et un autre s'est suicidé avant le procès.

Mardi, le juge Satish Kumar a lancé un mandat ordonnant que les quatre hommes se trouvant dans le couloir de la mort soient exécutés le 22 janvier à 7 h.

La condamnation à la peine capitale avait été confirmée par la Cour suprême indienne en mai 2017.

Les condamnés ont toujours une possibilité de faire appel. Ils peuvent également demander la grâce du président indien.

Jyoti Singh, 23 ans, avait été attaquée en décembre 2012 après être allée au cinéma avec un ami.

Ses agresseurs l'avaient violée à tour de rôle, eux-mêmes et avec une barre métallique, tandis que le bus roulait dans la capitale. Ils l'avaient ensuite abandonnée dans un fossé au bord de la route, son ami roué de coups à ses côtés.

Jyoti Singh était morte des suites de ses blessures deux semaines plus tard à Singapour, où elle avait été transportée pour recevoir des soins spécialisés. Des dizaines de milliers d'Indiens étaient descendus dans les rues pour protester.

Ce drame a entraîné un vaste remaniement des lois concernant les atteintes sexuelles. Il a également engendré un documentaire qui a reçu plusieurs prix et une série sur Netflix.

La famille Singh s'est dite satisfaite de la décision du juge. « Ce jugement va rétablir la confiance des femmes dans la justice », a déclaré la mère de Jyoti Singh, Asha Devi, à la presse. « Ma fille va enfin obtenir justice ».

Badrinath Singh, le père de la victime, a salué une « bonne décision pour l'ensemble du pays ». « Mais notre combat se poursuivra pour les nombreuses autres femmes qui sont dans une situation similaire en Inde », a-t-il ajouté.

Selon la presse indienne, la prison de Tihar, où les quatre hommes sont détenus, a récemment organisé des exécutions factices pour tester le gibet.

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