La Cour suprême des Etats-Unis a refermé mercredi le dossier de Lee Malvo qui réclamait une révision de sa condamnation à la perpétuité pour son rôle dans une série de dix meurtres dans autour de Washington en 2002.
La haute juridiction a pris acte d'une demande formulée par toutes les parties après l'adoption d'une nouvelle loi en Virginie - où il purge sa peine - qui rend sa requête caduque.
Le texte, signé lundi par le gouverneur de Virginie, permet aux personnes condamnées avant leurs 18 ans à une peine de prison à vie incompressible de demander une libération anticipée après 20 ans de détention.
Cela sera le cas de Lee Malvo dans quatre ans, ce qui ne garantit en rien qu'il puisse être libéré. Même s'il obtenait raison en Virginie, il a également été condamné à une peine de prison à perpétuité dans le Maryland.
En 2002, alors âgé de 17 ans, il avait participé à la virée meurtrière de John Muhammad, un vétéran de la guerre du Golfe de 41 ans, qui avait semé la psychose dans les environs de la capitale américaine.
Pendant près de trois semaines, les "snipers de Washington" avaient ouvert le feu sur des cibles choisies au hasard, faisant dix morts et trois blessés.
L'un ou l'autre se dissimulait dans le coffre de leur véhicule et tirait par une trappe aménagée à cet effet. Après une chasse à l'homme éprouvante, ils avaient été arrêtés sur un parking.
John Muhammad, considéré comme le meneur, avait été condamné à la peine capitale et exécuté en 2009. Compte tenu de son jeune âge, Lee Malvo avait échappé à la peine de mort et s'était vu infliger en 2004 plusieurs peines de prison à vie incompressibles, dans les Etats de Virginie et du Maryland.
La Cour suprême avait ensuite banni ce type de peines pour les mineurs, sauf pour les auteurs de "crimes reflétant une nature irrémédiablement corrompue". Sur cette base, Lee Boyd Malvo avait fait appel des peines prononcées en Virginie, où son âge n'avait pas été un élément débattu.
Des tribunaux avaient rendu des décisions contradictoires, forçant la Cour suprême à intervenir.
En marge de l'audience en octobre, plusieurs voix s'étaient élevées contre son éventuelle remise en liberté, mais son avocate Danielle Spinelli avait reconnu que cette hypothèse était peu probable. "Nous demandons seulement d'avoir la possibilité de plaider qu'il n'est pas irrémédiablement perdu", afin qu'un jour lointain, il puisse demander une remise de peine, avait-elle plaidé.