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La Cour suprême examine la plainte d'un condamné à mort sur son exécution

dépêche de presse du 29 mars 2004 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
WASHINGTON - La Cour suprême des Etats-Unis a entendu lundi le cas d'un condamné à mort dans l'Alabama (sud), qui conteste les méthodes prévues pour son exécution, jugeant qu'elles représentent une punition "cruelle et inhabituelle" interdite par la Constitution américaine.

David Nelson, condamné à mort pour le meurtre de deux personnes en 1977, devait être exécuté en octobre. Apprenant qu'il allait faire l'objet d'une incision de 6 cm dans le bras, pour permettre une injection létale quelques jours plus tard, il a déposé plainte, suspendant de fait son exécution.

Pour l'accusation, il s'agit d'un prétexte pour retarder l'exécution. Et si la Cour donne raison à M. Nelson, les tribunaux vont être "inondés" de demandes contestant les méthodes d'éxécution, a prévenu Kevin Newsom.

De son côté, l'avocat de M. Nelson a expliqué que son client, dont les veines ont été fragilisées par des années d'injections de drogue, souhaitait seulement s'assurer que les règles médicales de base soient respectées.

L'incision prévue devait être opérée par du personnel pénitentiaire "n'ayant pas nécessairement de formation médicale" et ce type de procédure, "lorsqu'elle a lieu à l'hôpital, se fait sous anesthésie générale", a souligné Bryan Stevenson.

"Il y a des dizaines d'autres façons de préparer une injection létale", a par ailleurs noté l'avocat, rappelant que son client ne cherchait pas à échapper à la peine capitale, qu'il avait lui-même réclamée lors de son procès pour meurtre.

La Cour suprême doit rendre son jugement avant l'été.

Dans l'Etat de l'Alabama, l'électrocution, autrefois seule méthode utilisée pour exécuter les condamnés à mort, a été remplacée en avril 2002 par l'injection létale.
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