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Nouvelle évasion massive: 54 détenus en cavale

dépêche de presse du 29 mars 2020 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Shayan Saeedpour
Les forces de l'ordre iraniennes sont à la recherche de 54 détenus en cavale après une nouvelle évasion collective dans une prison de l'ouest de l'Iran.

Au total 74 détenus se sont échappés vendredi de la prison de Saqqez, dans la province du Kurdistan, mais 20 ont été repris ou se sont rendus, écrit l'agence en citant un responsable du parquet militaire régional. L'agence officielle Irna a ajouté que quatre gardiens de la prison avaient été arrêtés en lien avec cette évasion.

Le 20 mars, premier jour de l'année iranienne, Irna avait rapporté l'évasion de 23 détenus d'une prison de Khorramabad, capitale de la province du Lorestan, à l'occasion d'une mutinerie nocturne pendant que les gardiens recensaient les prisonniers concernés par une mesure de grâce décrétée pour le Nouvel An.

L'autorité judiciaire iranienne avait annoncé deux jours plus tôt qu'«environ 10'000 détenus» devaient être libérés dans le pays à l'occasion de cette mesure d'amnistie, validée par le guide suprême iranien Ali Khamenei.

Une mesure prise pour «diminuer le nombre des prisonniers, compte tenu de la situation sensible dans le pays», avait indiqué le pouvoir judiciaire, sans faire explicitement référence au nouveau coronavirus.

Permission de sortie pour 100'000 détenus

L'Iran est un des pays les plus touchés par l'épidémie de Covid-19. La maladie y a fait officiellement plus de 2'600 morts. Selon Irna, trois autres mutineries ont eu lieu depuis le 21 mars dans des prisons de l'ouest du pays, à Hamédan, Tabriz, et Aligoudarz (Lorestan).

L'ordre a été ramené et aucun prisonnier ne s'est évadé, mais un détenu a été tué et un autre blessé à Aligoudarz, a écrit l'agence.

Le porte-parole de l'Autorité judiciaire, Gholamhossein Esmaïli, a déclaré dimanche à la télévision d'Etat qu'un total de 100'000 détenus avaient bénéficié d'une permission de sortie pour les deux semaines du congé de Norouz, le Nouvel An Iranien (cette année du 19 mars au 3 avril), afin de désengorger les prisons et d'y réduire le risque de propagation de la maladie.

Cette permission, a-t-il annoncé, a été prolongée jusqu'au 19 avril, date du dernier jour du premier mois de l'année iranienne.
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