(Houston) Le Texas a exécuté mercredi un homme condamné à mort dans les années 1990, un retour aux exécutions pour l'État du Sud américain après cinq mois d'arrêt à cause du coronavirus.
Billy Wardlow, 45 ans, a reçu en soirée une injection létale dans le pénitencier de Huntsville, au nord de Houston, 27 ans après avoir commis un meurtre. Son décès a été prononcé à 18 h 52 heure locale (19 h 52 HE), ont fait savoir les autorités pénitentiaires du Texas.
Il avait, avec l'aide de sa petite amie, braqué un homme de 82 ans, Carl Cole, pour voler son pick-up à l'été 1993. Le vieillard opposant de la résistance, le jeune homme alors âgé de 18 ans lui avait tiré une balle entre les yeux.
Les deux complices voulaient fuir leurs familles violentes et s'installer dans le Montana. Ils avaient été arrêtés dans le Dakota du Sud, à environ 15 heures de route du hameau du Texas où avait eu lieu l'homicide.
Au Texas, les jurés doivent établir si le coupable constituera un « danger dans le futur » avant de prononcer une condamnation à mort.
L'avocat de Billy Wardlow, Richard Burr, s'est appuyé sur le jeune âge de son client pour contester cette évaluation de dangerosité et demander la suspension de l'exécution.
« Ces quinze dernières années, la recherche neuroscientifique a établi avec certitude » que « la base neurologique qui constitue la personnalité de quelqu'un […] n'était pas complètement formée avant l'âge de 21 ans », a notamment écrit M. Burr dans une requête adressée à la Cour suprême des États-Unis.
Un jugement de la Cour suprême de 2005 a banni la peine capitale pour les personnes ayant commis un meurtre quand elles étaient âgées de 17 ans ou moins. Les avocats de M. Wardlow demandent s'il existe une vraie différence neurologique entre les personnes de 17 et 18 ans.
La Cour a rejeté mercredi soir les trois requêtes envoyées par les avocats de Billy Joe Wardlow, refusant tout sursis.
À son procès, Billy Wardlow était revenu sur ses aveux et avait assuré que lorsqu'il avait brandi un pistolet devant Carl Cole, il avait pour but de l'intimider et non de le tuer.
L'exécution de M. Wardlow, initialement prévue le 29 avril, avait été reportée au 8 juillet en raison de la pandémie de COVID-19.
M. Wardlow est le septième condamné exécuté depuis le début de l'année aux États-Unis et le troisième au Texas.