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Iran. Exécution d'un homme reconnu coupable du meurtre d'un Gardien

dépêche de presse du 5 août 2020 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
L'Iran a exécuté mercredi un homme reconnu coupable du meurtre d'un membre des gardiens de la révolution, l'armée idéologique iranienne, lors de manifestations entre fin 2017 et début 2018, selon le site de l'Autorité judiciaire.

"Mostafa Salehi, qui a assassiné le gardien martyr Sajad Shahsanayi lors des émeutes (de décembre 2017-janvier 2018), a été exécuté ce matin sur requête de la famille de la victime", est-il écrit sur Mizan Online, le site officiel de l'Autorité. En Iran, la famille d'une victime de meurtre peut réclamer l'application de la sentence comme "rétribution", en vertu du "qesas", la "loi du talion". M. Salehi aurait utilisé un "fusil de chasse" contre les forces de sécurité et blessé six autres personnes, selon Mizan.

En décembre 2017, des centaines de manifestants étaient descendus dans les rues de Machhaad (Nord-Est) et de plusieurs autres villes pour protester contre les difficultés économiques auxquelles ils étaient confrontés. La contestation avait gagné Téhéran et d'autres grandes villes du pays et les autorités avaient alors bloqué les services de messagerie utilisés selon elles pour organiser des rassemblements. Au moins 21 personnes ont été tuées dans les violence, selon un bilan officiel. Les autorités avaient à l'époque accusé "les ennemis" de l'Iran, notamment les Etats-Unis, Israël et l'Arabie saoudite, grand rival régional de la République islamique, d'être derrière les violences.

Plusieurs exécutions de personnes condamnées pour espionnage ou pour des attentats ont eu lieu ces derniers mois en Iran. Rouhollah Zam, un opposant accusé d'avoir joué un rôle actif dans les mêmes manifestations, a été condamné à mort fin juin pour "corruption sur terre", l'une des charges les plus graves prévues par le code pénal iranien. L'Iran ne communique pas de statistiques sur le nombre des personnes qu'il exécute chaque année mais fait partie des pays qui appliquent le plus la peine capitale, selon Amnesty International. L'ONG y a recensé au moins 251 exécutions en 2019.
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