L'Iran se prépare à exécuter le chercheur suédo-iranien Ahmadreza Djalali, condamné à mort pour espionnage, ont annoncé mardi plusieurs organisations de défense des droits de l'homme.
"Ce 1er décembre, un juge a déclaré qu'Ahmadreza serait transféré à la prison de Rajai Shahr AUJOURD'HUI afin qu'il soit procédé immédiatement à son exécution", a déclaré Amnesty International sur son compte Twitter. "Son avocat a été informé qu'Ahmadreza serait transféré aujourd'hui à la prison de Rajai Shahr", a dit pour sa part Iran Human Rights dans un communiqué, citant la femme du chercheur, Vida Mehrannia. Les autorités iraniennes n'ont pas réagi à ces informations.
La ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, s'est entretenue il y a une semaine au téléphone avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, pour tenter d'empêcher l'exécution d'Ahmadreza Djalali. Ce médecin et spécialiste de la médecine des catastrophes collaborait avec plusieurs universités dont l'institut Karolinska de Stockholm ou l'Université libre de Bruxelles (Vrije Universiteit Brussel, VUB), avant son arrestation en Iran en 2016.
Il a été condamné à mort en 2017 pour espionnage au profit d'Israël. D'après Amnesty International, "le tribunal s'est fondé principalement sur des 'aveux' qui, selon Ahmadreza Djalali, lui ont été arrachés sous la torture alors qu'il était maintenu à l'isolement sur une longue période, sans pouvoir consulter un avocat".
Des dizaines de ressortissants iraniens possédant la double nationalité ont été arrêtés en Iran ces dernières années, la plupart pour des accusations d'espionnage.
Les groupes de défense des droits humains accusent la République islamique de se servir de ces ressortissants comme monnaie d'échange pour obtenir des concessions de la part de pays étrangers. Téhéran rejette ces accusations.