Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a vivement dénoncé lundi l'exécution "barbare" par l'Iran de l'opposant Rouhollah Zam. "Les Etats-Unis condamnent fermement l'exécution barbare et injuste de Rouhollah Zam, un journaliste iranien enlevé à l'étranger par le régime", a tweeté M. Pompeo au sujet du dissident quadragénaire, qui disposait du statut de réfugié en France et a été exécuté par pendaison samedi en Iran.
En s'élevant contre l'exécution de M. Zam, Mike Pompeo se joint à l'Union européenne et à la France, dont l'ambassadeur, ainsi que celui de l'Allemagne, ont été convoqués par Téhéran, qui regrette une "une ingérence inacceptable".
Installé plusieurs années en France, Rouhollah Zam avait été arrêté à une date et dans un lieu inconnus, avant d'être reconnu coupable d'avoir joué un rôle actif dans la contestation de l'hiver 2017-2018 et condamné à mort.
Au moins 25 personnes avaient été tuées dans ces troubles ayant touché plusieurs dizaines de villes iraniennes entre le 28 décembre 2017 et le 3 janvier 2018. Téhéran avait qualifié de "sédition" ce mouvement de protestation contre la vie chère ayant rapidement pris un tour politique. Avec au moins 251 exécutions en 2019, l'Iran est, après la Chine, le pays qui a le plus recours à la peine capitale, selon le dernier rapport mondial sur la peine de mort d'Amnesty International.