APA - Lilongwe (Malawi)
La Cour suprême du Malawi a proscrit mercredi la peine de mort qu'elle juge « inconstitutionnelle ».
La plus haute juridiction estime que les châtiments corporels constituent une violation des droits constitutionnels des contrevenants. Elle a ordonné dans la foulée de sa décision, le réexamen de la sentence de tous les condamnés susceptibles d'être exécutés.
Dans un arrêt pris suite à un appel d'un meurtrier condamné, le tribunal a déclaré que la peine de mort « est entachée d'inconstitutionnalité » et a ordonné que les condamnés à la peine capitale soient rejugés.
La décision peut permettre de commuer, c'est-à-dire changer à une peine moindre, les condamnations à mort existantes en emprisonnement à vie.
Le Malawi a maintenu la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de meurtre ou de trahison, même s'il n'a procédé à aucune exécution depuis 1994.
Un certain nombre de personnes condamnées à mort ces dernières années ont été reconnues coupables de meurtres rituels de personnes atteintes d'albinisme, un des principaux défis auxquels le pays a été confronté au cours des dix dernières années.
Plus de 30 pays d'Afrique maintiennent encore la peine de mort dans leur arsenal juridique, mais un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'APA
Note du site peinedemort.org
Les dernières exécutions capitales au Malawi remontent à 1992.