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L'exécution d'un homme arrêté à 17 ans repoussée

dépêche de presse du 13 octobre 2021 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
L'Iran a repoussé l'exécution d'un homme arrêté à 17 ans pour meurtre, mais sa pendaison reste imminente, ont annoncé mercredi des organisations de défense des droits de l'homme dont Amnesty International.

"Arman Abdolali, qui était censé être exécuté aujourd'hui, est toujours maintenu à l'isolement", a expliqué mercredi dans un communiqué l'Iran Human Rights (IHR) dont le siège est à Oslo. Amnesty a précisé dans un tweet que l'application de la sentence devrait être reportée au "samedi 16 octobre".

Aujourd'hui âgé de 25 ans, le jeune homme a été "condamné à mort pour un crime commis quand il était mineur à l'issue d'un procès manifestement inique caractérisé par des +aveux+ obtenus sous la torture", a dénoncé Amnesty International dans un communiqué mardi. Il a ensuite été placé à l'isolement dans la prison de Rajai Shahr, à l'ouest de Téhéran, et ses parents ont été convoqués pour une dernière visite mardi. Le corps de la victime présumée, tuée en 2013, n'a jamais été retrouvé et Abdolali est par la suite revenu sur ses aveux, selon l'IHR.
"Les autorités iraniennes doivent immédiatement annuler l'exécution", exige Amnesty.

L'Iran, qui est par ailleurs sous sanctions internationales en raison de son programme nucléaire, avait déjà programmé son exécution pour janvier 2020 et pour juillet 2021 avant d'y renoncer face à la pression. Les conventions internationales signées par l'Iran lui interdisent en théorie d'exécuter quiconque est condamné pour un crime commis à moins de 18 ans.

L'Iran est le pays qui exécute le plus de personnes dans le monde derrière la Chine. L'IHR estime qu'au moins 64 jeunes présumés criminels ont été exécutés en Iran au cours de ces dix dernières années, dont quatre rien qu'en 2020.

Signe de l'inquiétude internationale autour de cette question, la commissaire allemande aux droits de l'homme Baerbel Kofler a qualifié l'exécution de "rupture inacceptable des lois internationales". "Arman Abdolali était mineur au moment du crime supposé. Il y a des indices crédibles que ses aveux ont été obtenus sous la torture. Par conséquent, sa condamnation viole les principes fondamentaux de l'Etat de droit", a-t-elle déclaré dans un communiqué diffusé par le ministère allemand des Affaires étrangères.
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