Trois Irakiens condamnés à mort pour "terrorisme" ont été pendus mardi dans une prison du sud de l'Irak, ont indiqué deux sources de sécurité à l'AFP.
Ces pendaisons ont eu lieu à la prison de Nassiriya, où sont envoyés les condamnés à mort, a précisé la première source, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet.
Comme pour chaque exécution en Irak, l'ordre a été ratifié par le président de la République, Barham Saleh, qui se dit à titre personnel opposé à la peine de mort.
Un des hommes exécutés mardi avait été condamné à la peine capitale pour sa participation à un attentat à la voiture piégé à l'été 2013 dans la ville de Nassiriya, selon cette source.
Un deuxième a été condamné pour un attentat similaire dans la province de Kerbala (centre), selon la même source qui n'était pas en mesure de fournir de date de cette attaque.
Selon une seconde source de sécurité, les trois hommes pendus ont été "condamnés dans des affaires de terrorisme".
L'Irak est le quatrième pays qui exécute le plus au monde, selon Amnesty International. L'ONG dit avoir recensé plus de 50 exécutions dans le pays en 2020, dont de nombreux individus accusés d'avoir appartenu au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Défait en 2017, l'EI a un temps imposé son règne de la terreur sur un tiers de l'Irak à la faveur d'une montée en puissance fulgurante en 2014.
Mais l'Irak a aussi connu de longues années de violences après l'invasion américaine en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.
Le pays a été secoué par un conflit confessionnel meurtrier mais aussi des attentats quasi-quotidiens perpétrés par les jihadistes d'Al-Qaïda.
Pour la justice irakienne, le "terrorisme", mais aussi les homicides volontaires valent la peine de mort par pendaison à leurs auteurs.
Avec les pendaisons de mardi, au moins 17 personnes condamnées pour "terrorisme" ont été exécutées depuis début 2021 en Irak, selon un décompte de l'AFP.
Ces exécutions ont toutes eu lieu à la prison de Nassiriya que les Irakiens surnomment "al-Hout", "la baleine" en arabe, car on n'en ressort jamais vivant.