L'Algérien Abdelmalek Hamzaoui, condamné à mort pour l'assassinat du guide français Hervé Gourdel, enlevé et décapité par des jihadistes en Algérie en 2014, a fait appel, a-t-on appris mardi auprès de la veuve du guide.
"C'est le magistrat de liaison qui nous transmis l'information", a précisé Françoise Grandclaude, la veuve du guide de haute montagne, à l'AFP, via un SMS par lequel elle confirme l'information initiale du quotidien Nice-Matin.
Abdelmalek Hamzaoui, 36 ans, a été condamné à la peine capitale par un tribunal algérien en février, alors que le pays applique un moratoire sur la peine de mort depuis 1993.
Les cinq accompagnateurs du guide français et un sixième prévenu, poursuivis pour ne pas avoir informé à temps les autorités du rapt, avaient été acquittés.
M. Hamzaoui, 36 ans, avait nié avoir participé à l'enlèvement et à l'assassinat, affirmant qu'on l'accusait pour "boucler ce dossier et faire plaisir aux Français".
Au total, 14 personnes ont été poursuivies dans cette affaire: huit jihadistes présumés du groupe Jund al-Khilafa d'Abdelmalek Gouri, dont sept jugés par contumace, pour le rapt du guide et sa décapitation; et six autres, finalement acquittés, pour non-dénonciation de crime.
Les sept hommes jugés par contumace ont également été condamnés à mort.
Abdelmalek Hamzaoui, membre présumé de Jund al-Khilafa ("Les Soldats du Califat"), groupe affilié à l'organisation Etat islamique (EI) ayant revendiqué l'assassinat, a été capturé après le drame.
Originaire de Nice (Sud), Hervé Gourdel, 55 ans, passionné d'aventures, était formateur de guides de montagne. Venu en Kabylie à l'invitation de ses hôtes et accompagnateurs, il a été kidnappé le 21 septembre.
Avant de mettre sa menace à exécution et de diffuser une vidéo de son exécution, Jund al-Khilafa avait menacé de tuer le guide niçois si la France ne renonçait pas à ses frappes contre l'EI en Irak.
En 2016, les autorités algériennes avaient assuré avoir presque éliminé les combattants de Jund al-Khilafa, et notamment son chef présumé, Abdelmalek Gouri, en décembre 2014, puis son successeur, Bachir Kharza, en mai 2015.