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L'ONU condamne les exécutions en Birmanie

dépêche de presse du 28 juillet 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Myanmar (Birmanie)
(Bangkok) Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné mercredi l'exécution de quatre prisonniers par la junte birmane, une déclaration saluée par l'opposition.

« Les membres du Conseil de sécurité ont condamné l'exécution par l'armée de Birmanie de militants de l'opposition au cours du week-end », a déclaré le Conseil, appelant également à la libération immédiate de la dirigeante destituée Aung San Suu Kyi.

« Ils ont rappelé la déclaration du Secrétaire général du 25 juillet 2022, et ont fait écho à son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers détenus arbitrairement ».

La déclaration a été approuvée par la Russie et la Chine - les deux principaux alliés de la junte qui l'ont précédemment soutenue devant l'ONU - ainsi que par l'Inde voisine.

« Condamnation bienvenue du Conseil de sécurité des Nations unies de l'exécution de militants prodémocratie », s'est félicité le groupe Gouvernement d'unité nationale (NUG) sur Twitter, ajoutant qu'il est temps que l'ONU « prenne des mesures concrètes contre la junte ».

Le NUG, dominé par des parlementaires du parti déchu d'Aung San Suu Kyi, tente de s'opposer au coup d'État et a été déclaré organisation « terroriste » par la junte.

Les quatre exécutions annoncées lundi ont suscité des condamnations dans le monde entier. La junte a répondu que les quatre prisonniers exécutés « méritaient plusieurs condamnations à mort ».

Parmi eux figuraient Phyo Zeya Thaw, 41 ans, pionnier du rap et ancien député du parti prodémocratie de l'ancienne dirigeante civile renversée Aung Sang Suu Kyi, et Kyaw Min Yu, 53 ans, célèbre opposant au pouvoir militaire depuis le soulèvement d'août 1988.

Ces exécutions risquent d'accentuer l'isolement international des militaires birmans, qui ont pris le pouvoir par la force le 1er février 2021 sous prétexte de prétendues fraudes aux élections de l'année précédente, remportées de façon écrasante par le parti d'Aung San Suu Kyi.

La junte poursuit une répression sanglante, avec plus de 2000 civils tués et plus de 15 000 arrêtés depuis le coup d'État, selon une ONG locale.
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